Lors de la réunion de bureau de l’UDFO du Nord du jeudi 2 février 2017, Jean Jacques FOURNIER, Secrétaire de l’UL FO de DUNKERQUE, a évoqué la situation préoccupante de la TIM.
Le soir même, j’avais un entretien avec Paul RIBEIRO, Secrétaire fédéral en charge du dossier, pour échanger sur la situation
J’ai rédigé un courrier que j’ai remis le vendredi 3 février, à Xavier BERTRAND, Président de Région, comme je m’y étais engagé.
Suite à cette entrevue, Madame Laura MARZOUK, conseillère du Président de Région, m’a fait savoir qu’elle avait des contacts sérieux avec des repreneurs pour éviter la fermeture du site de la TIM.
La délégation FO métaux pour le comité régional de la filière automobile était composée de Fabrice CAMBIER TOYOTA ONNAING – Bruno MICHAUX SEVELNORD HORDAIN – Eric DENAENE PSA VALENCIENNES et DELAHAIE Jean Paul Délégué Régional Automobile mandaté par la fédération. Frédéric GALLET RENAULT DOUAI n’a pas pu nous accompagner ce jour là , mais il nous avait adressé différentes informations.
la délégation FO a interpellé le Président de Région, Xavier BERTRAND, le Préfet et aussi les représentants des différents constructeurs.
FO métaux constate, au travers des différents exposés faits par les intervenants, que la filière régionale automobile se porte bien . La Région des Hauts de France est la première région automobile de France au niveau de la production de véhicules , 627 000 pour 2016, (pour rappel, la région fabrique également des moteurs et des boites de vitesses), et la deuxième en terme d’effectifs avec 45 000 salariés (50 000 équivalent temps plein ), 7 constructeurs.
Mais, en tant que syndicalistes FO, notre priorité reste le maintien, voire l’augmentation des effectifs dans l’automobile. Nous déplorons le taux de chômage encore trop élevé dans notre REGION, soit 12 %, et malgré une forte progression de la production, on note une baisse régulière des effectifs. Nous déplorons le recours massif à l’intérim, et nous réclamons des contrats CDI ;
cas flagrant du recours au travail intérimaire : RENAULT DOUAI avec un effectif CDI + CDD de 3700, l’intérim représente plus de 50 % soit 2156.
Avec la baisse des effectifs et la hausse de la production, nous déplorons la dégradation des conditions de travail du personnel.
Autre constat, malgré la bonne santé de la filière, le pouvoir d’achat reste en berne, et ce sont les primes ou l’intéressement qui sont privilégiés.
FO réclame une hausse des salaires afin de relancer la consommation des ménages et permettre aussi aux salariés de pouvoir s’acheter les véhicules qu’ils fabriquent .
Après examen des différents procès verbaux des comités d’entreprise, nous constatons la trop faible part faite à l’apprentissage, comme par exemple TOYOTA, pour un effectif de plus de 3000 salariés : 28 apprentis.
Les constructeurs encouragent les salariés anciens à partir prématurément, mais ils ne se préoccupent pas de la transmission du savoir, ce qui pénalise le bon fonctionnement des usines.
Certains métiers, outilleurs, affûteurs, chaudronniers ont disparus, car on sous-traite. Pourquoi, durant les périodes de chômage, on ne fait pas appel systématiquement à la mise en place de formations qualifiantes, on ne prépare pas les salariés aux métiers de demain. Les constructeurs gèrent à court terme
La promotion interne n’existe plus , preuve en est les annonces faites dans les journaux régionaux pour trouver des agents de maitrise et des maintenanciers. Les directions des différents sites n’ont pas anticipé, et le manque d’attractivité de la filière ne facilite pas le recrutement .
Autre constat, le recours à des mono fournisseurs pénalisent les sites automobiles. Dernier cas flagrant, RENAULT DOUAI obligé de mettre plusieurs équipes en chômage partiel durant deux semaines suite à un incendie chez un fournisseur qui se trouve en Tchécoslovaquie. Pourquoi ne pas avoir favorisé l’implantation de fournisseurs dans la région.
Je me tiens à votre disposition pour d’autres infos complémentaires.
Jean Paul DELAHAIE
06-13-80-47-75