Dans le cadre de la Grève des Urgences et suite à l’appel de la Fédération des Services Publics et de Santé, la Région FO Santé s’est rendue le Mardi 11 juin 2019 à Paris, au Ministère des Solidarités et de la Santé.
Ci-dessous, aperçu de l’article de Renaux Grégory (Secrétaire Santé du Centre Hospitalier de la Région de Saint-Omer) :
« Nos collègues FO du CHRU de Lille, de Roubaix, du Groupement Départemental Santé 59, des Centres Hospitaliers d ‘Arras, de Béthune,
de Saint- Omer et du Groupement Départemental Santé 62 se sont rendus en bus , le Mardi 11 juin 2019 au Ministère des Solidarités et de la Santé à Paris pour dénoncer :
– L’augmentation constante de l’activité aux Urgences à effectifs constants.
– La suppression de lits dans les services en Aval avec le ratio imposé par l’Agence Régionale de Santé : Une infirmière et une aide-soignante pour 15 lits.
Ils ont exprimé Le « ras-Le-bol » des équipes soignantes et la pénurie de places et de moyens aux Urgences dans notre Région :
– Délai d’attente qui augmente et manque de fluidité dans la prise en charge.
– Tension dans le service qui engendre de l’angoisse et de l’agressivité des familles et patients.
Une délégation a été reçue par le Chef de Cabinet de la Ministre et a réclamé :
- L’arrêt des suppressions de postes dans les établissements ;
- L’attribution de financements supplémentaires pour nos établissements ;
- L’arrêt des fermetures de services et de lits ainsi que d’établissements ;
- L’augmentation des effectifs en personnel et un plan de formation en urgence ;
- L’augmentation des salaires ;
- L’abandon des projets de loi « Ma Santé 2022 », de la loi dite « de transformation de la Fonction Publique » ;
- L’attribution des financements nécessaires aux EHPAD, afin de satisfaire notre légitime exigence d’un agent pour un résident.
A la sortie de l’entrevue :
La seule avancée obtenue est l’annonce d’une étude juridique de la mise en place d’une prime de risque (sans pour autant en mentionner le montant, mais qui, pourrait se situer autour des 300 euros revendiqués par les personnels), d’une prime de coopération à destination des professionnels aide-soignante et infirmier.
Concernant l’augmentation des effectifs supplémentaires, le Ministère n’évoque que la nécessité de réorganisation et la mise en place de la mission dans le but de construire une nouvelle stratégie d’évolution des services d’urgences, alors que la délégation souligne la revendication principale et inconditionnelle d’augmenter les effectifs en personnel pour répondre à l’exigence d’amélioration des conditions de travail des salariés et de la prise en charge de la population.
Depuis cette entrevue, la plupart des Urgences du Nord Pas de Calais se sont mises en grève !! »